Lâche tout (vraiment tout)

La joie vient de ce que nous laissons la vie librement circuler en nous.

Pour cela il lui faut de la place et accepter de mourir à nous-même, le plus souvent possible — d’aucuns disent à chaque seconde. Le fameux pouvoir du moment présent.

J’écoutais hier une conversation avec un écrivain qui disait qu’écrire un livre c’est finalement renoncer à la plupart des mots couchés précédemment sur le papier pour que ceux qui sont les plus justes, les plus vivants, puissent enfin éclore.

Comme le papillon doit tuer la chenille qu’il était pour achever sa métamorphose, comme le gland doit mourir pour laisser place au grand chêne, les parts de nous qui se sont solidifiées autour de nos vécus anciens doivent se dissoudre pour qu’à la place de nos certitudes puisse s’écrire une nouvelle histoire, insufflée par le mouvement de Vie, librement, joyeusement.

Parfois, ça se fait tout simplement, je t’en ai parlé ici : https://www.charlottechambaret.fr/post/et-si-c-était-facile

Parfois, la Vie ne te laisse pas le choix et tu peux avoir l’impression qu’un semi-remorque lancé à grande vitesse vient de percuter tes fondations.

Il n’y a rien d’autre à faire alors que de respirer dans le fracas. Laisse la vie te disloquer. Son intelligence est bien plus vaste que la tienne, sa conscience n’a aucune limite quand la notre butte régulièrement sur les murs de notre mental.

Lâche tout. Vraiment tout. Laisse mourir qui tu pensais être jusque-là pour accueillir qui tu es au-delà de tout ce que tu crois savoir de toi.

Je suis curieuse de ce que tu vas découvrir de toi sur ce chemin.

Avec Cœur, Charlotte